François Gadoffre part pour l’Indochine en novembre 1891 afin de servir au 18e Tonkinois. En février 1896, Lyautey dit son admiration pour « l’étonnant petit lieutenant Gadoffre » qui tient le poste de Yen-Vinh, « sur la croisée de chemins que depuis vingt ans suit toute la piraterie ». En 1897, le ministre de la marine lui accorde un témoignage officiel de satisfaction « pour le dévouement et l’énergie dont il a fait preuve en qualité de membre de la commission d’abornement de la frontière du Yunnam (sic) ». Promu capitaine et officier d’état-major en 1899, François Gadoffre reçoit en 1900 un brevet de langue « mandarine » et une prime pour avoir appris l’annamite. En 1901, il est affecté à Shanghai et restera en Chine jusqu’en 1909 comme chef de bataillon au 2ème Tonkinois. C’est à cette époque qu’il rédige plusieurs ouvrages sur la Chine dont : Vallée du Yang-Tsé. Les Trois villes de l’embouchure du Han, par le capitaine Gadoffre, Paris, Lavauzelle, 1904. Chef du bureau topographique, il dresse également plusieurs cartes et fait de très nombreuses photographies, notamment des missions militaires anglaise et allemande. Sur une carte de Shanghai, il a rajouté trois caractères chinois, qui transcrivent son nom en chinois : « Ka-tao-fou ». Rentré en France, il sera blessé au front près Breuvannes, en 1914. Il meurt en 1916, alors qu’il est « Président de la société de secours mutuels » aux prisonniers de guerre en Allemagne.